Sculpture anthropomorphe Boccio, Botchio, Fon

Collection art africain premier belge.
Ce fétiche collecté à Porto Novo n'est pas équipé d'accessoires magiques. Porté par d'étroites jambes, le sujet jaillit d'un fragment de bois. Plaqués mi-fléchis contre le buste sur lequel pointe les seins menus, les bras semblent protéger l'abdomen.  Une physionomie énigmatique s'imprime sur le visage. Bois érodé, surface sillonnée granuleuse,  texture douce et satinée.  Empreintes noirâtres résiduelles.
Le botchio (de bo : "maléfice" en fon, et tchio , "cadavre") était érigé au sommet d'un poteau à l'entrée du village ou d'une maison afin d'écarter tout danger physique ou spirituel. Des formes minimalistes à peine ébauchées autour d'un tronc central pouvaient constituer les botchio . Le panel des dieux fon (les vodun), comparables à ceux des Yoruba sous des appellations différentes, s'appuie sur des sculptures de toutes formes et de toute nature. Les sanctuaires de ce type se trouvent au Togo, au Dahomey, et dans l'Ouest du Nigéria. Des statuettes incarnant les legba , protecteurs du foyer, les accompagnent parfois.