Figure féminine Attié Nkpasopi

Taillée dans un bois dense selon des critères esthétiques permettant de "capturer" l'esprit auquel le médium ou le guérisseur s'adresse, cette sculpture féminine présente l'anatomie somptueuse des statues Nkpasopi. La coiffure se compose de nombreux chignons qui rehaussent la noblesse de la tête. Ces statues étaient évaluées en fonction de l'efficacité des rituels dans lesquels elles étaient utilisées. Dans la plupart des cas, elles servaient de médiateur entre les guérisseurs et les esprits qui les possédaient, et elles sont encore utilisées de nos jours. On peut observer des érosions et des fissures de dessiccation sur la sculpture, avec une patine noire lustrée.

Les populations lagunaires de l'est de la Côte d'Ivoire comprennent principalement les Attié, les Akyé, les Ebrié et les Abouré. Leurs sculptures présentent de nombreuses similitudes. Ces royaumes ont été parmi les premiers à établir des échanges commerciaux proposant de l'or, de l'ivoire, des esclaves et du poivre aux Occidentaux. Au sein du groupe Akan, les Attié, également appelés "Akye" d'Akye-Fo, "les détenteurs de la lame", se divisent en une branche du Nord et une branche du Sud. Les Attié, qui sont des producteurs d'huile de palme, récoltent également de l'igname, du maïs et des bananes. Leurs cérémonies traditionnelles et festives sont l'occasion de présenter une grande variété d'objets, certains étant en or ou recouverts d'or. (Source : "Trésors de Côte d'Ivoire" de F. Neyt ; "Art from the Ivory Coast" de Fisher et Homberger).