Statuette fétiche Dogon

Collection art africain premier belge.
Sculpture de lignage figurant une échelle surmontée d'un sujet incarnant un ancêtre, les graduations permettant l'ascension vers le monde spirituel. L'échelle symboliserait en outre diverses périodes de la vie vers le but ultime. Fiché dans le bois et rappelant le rôle sacré du forgeron,le gobo est un crochet en fer. Patine sacrificielle granuleuse, légers éclats.

La mission Dakar-Djibouti menée par Marcel Griaule en 1930 a été chargée d'examiner les traditions dogon dans la région des falaises de Bandiagara, où plusieurs groupes ont  trouvé refuge à la suite de sécheresses ou d'invasions répétées. Ces études ont été enrichies par la suite grâce aux travaux d'éminents chercheurs et anthropologues. Les sculptures Dogon peuvent faire l'objet de dévotions de la part de l'ensemble de la communauté lorsqu'elles commémorent, par exemple, la fondation du village. Les statues, où siégerait le nyama du défunt, trônent sur des autels et forment le centre de différents rituels dont ceux des périodes de semences et de récoltes. Leurs fonctions demeurent cependant peu connues. De nos jours, la caste endogame irim regroupant les artisans forgerons dogon réalise des armes, des outils, et sculpte également le bois. "Maîtres du feu", les irim sont de plus censés soulager ou guérir les brûlures.  ( "Dogon", Huib Bloom).